L’export en SVG (Scalable Vector Graphics) à partir de QGIS permet de produire des cartes vectorielles de haute qualité pour l’impression ou l’édition graphique dans des logiciels comme Inkscape, Illustrator ou Affinity Designer. C’est une alternative intéressante au PDF, notamment pour des modifications manuelles ou des intégrations web. Mais ce format soulève aussi plusieurs problèmes de compatibilité ou de rendu.
Pourquoi exporter en SVG ?
- Qualité vectorielle parfaite pour impression ou zoom numérique
- Édition postérieure des éléments cartographiques dans un logiciel de dessin
- Intégration dans des documents complexes ou des pages web responsives
- Animation ou interaction possible avec JavaScript
Comment exporter une mise en page en SVG dans QGIS ?
- Ouvrez votre composition de mise en page (menu Mise en page ou Composer d’impression).
- Cliquez sur Fichier > Exporter en SVG.
- Choisissez :
- Nom du fichier
- Dossier de destination
- Résolution (en DPI, si des images raster sont incluses)
- Exporter les couches en groupes SVG séparés (utile dans Inkscape)
Problèmes fréquents rencontrés lors de l’export en SVG
1. Textures, dégradés ou symboles complexes non fidèlement exportés
- Les dégradés, hatchings, SVG internes ou effets de transparence peuvent ne pas apparaître ou être convertis en chemins rasterisés.
- Symboles SVG mal intégrés si leur chemin n’est pas absolu.
Solution :
- Simplifier les styles avant export.
- Éviter les effets non vectoriels (ombres, halo, effets de bords).
- Convertir les symboles SVG personnalisés en formes simples.
2. Texte mal interprété
- Le texte peut être converti en chemins (perte d’éditabilité) ou rendu dans une police de secours si la police d’origine n’est pas reconnue.
- Certaines polices (Google Fonts, etc.) posent problème à l’ouverture dans Inkscape ou Illustrator.
Solution :
- Utiliser des polices standards (Arial, Liberation Sans…).
- Cocher l’option « Convertir le texte en chemins » uniquement si nécessaire.
- Vérifier la compatibilité de la police dans l’éditeur cible.
3. Objets superposés mal ordonnés
- L’ordre d’affichage (calques, étiquettes) peut être altéré lors de l’export.
- Les groupes QGIS ne correspondent pas toujours aux groupes SVG.
Solution :
- Bien structurer la mise en page dans QGIS avant export.
- Tester avec et sans option « Exporter en couches séparées ».
4. Problèmes de dimensions ou d’unités
- Certains logiciels interprètent mal les unités : mm vs px.
- Cela affecte l’échelle et la taille réelle du document exporté.
Solution :
- Exporter en DPI standard (300 pour impression).
- Vérifier l’unité du projet (mm ou pixels).
- Redimensionner à l’ouverture dans l’éditeur si nécessaire.
5. Cartes raster ou images intégrées absentes
- Les images (fonds scannés, orthophotos…) ne sont pas toujours exportées avec le SVG ou sont référencées sans être intégrées.
Solution :
- Utiliser le format PDF si des images raster sont nécessaires.
- Exporter les éléments vectoriels en SVG et intégrer les images dans le logiciel de dessin.
Bonnes pratiques avant export
- Nettoyer la composition : éviter les éléments inutiles ou trop lourds.
- Utiliser un fond blanc si l’arrière-plan est transparent.
- Préférer les symboles simples et les couleurs unies.
- Tester l’ouverture dans Inkscape (gratuit) pour voir le rendu final.
- Prévoir une version alternative en PDF si besoin.
Comparatif rapide SVG vs PDF
| Critère | SVG | |
|---|---|---|
| Éditable dans Inkscape | ✅ Oui | ✅ Oui (avec limites) |
| Fidélité des dégradés | ⚠️ Variable | ✅ Bonne |
| Intégration web | ✅ Native | ❌ Non adapté |
| Poids du fichier | ⚠️ Peut être élevé | ✅ Optimisé |
| Qualité d’impression | ✅ Très bonne | ✅ Très bonne |
| Transparence | ⚠️ Parfois mal gérée | ✅ Mieux gérée |
Tu as tout à fait raison : le plugin qgis2svg n’existe pas (ou plus) dans les versions actuelles de QGIS (v3.x et suivantes). C’était peut-être une mention erronée dans certaines discussions anciennes ou une confusion avec des outils tiers ou scripts personnalisés.
Voici une clarification mise à jour et des alternatives réelles si tu veux mieux contrôler l’export SVG depuis QGIS :
✅ Alternatives fiables à l’export SVG dans QGIS
1. Export natif depuis la mise en page (layout manager)
C’est aujourd’hui la méthode principale :
- Menu Fichier > Exporter en SVG
- Options : exporter les groupes en calques séparés, DPI, etc.
✔ Avantage : intégré, simple, sans plugin
✖ Limites : rendu imparfait avec effets complexes (dégradés, transparence), texte parfois converti en chemin
2. Méthode alternative : Export en PDF puis conversion avec Inkscape
Workflow alternatif :
- Exporte en PDF vectoriel
- Ouvre dans Inkscape ou Adobe Illustrator
- Enregistre au format SVG
✔ Avantage : meilleur rendu initial
✖ Nécessite un outil externe
Parfait, ton article est déjà très bien structuré. Pour le compléter utilement, voici un encadré final sur l’export PDF + Inkscape, avec les opérations à faire dans Inkscape pour convertir ou nettoyer le fichier SVG, souvent nécessaires en pratique :
Quand l’export SVG direct pose problème (textes en chemins, effets mal rendus, images manquantes…), passer par un PDF vectoriel peut donner de meilleurs résultats.
Étapes :
- Dans QGIS :
- Ouvrez la mise en page.
- Menu Mise en page > Exporter au format PDF
- Sélectionnez les options:
- Toujours exporter comme vecteurs et,
- Toujours exporter le texte sous forme d’objets texte
- Dans Inkscape :
Fichier > Ouvrir > sélectionnez le PDF exporté.
Deux modes d’import PDF dans Inkscape : Interne vs Cairo
Quand vous ouvrez un fichier PDF dans Inkscape, vous avez le choix entre deux moteurs d’importation :
- Importation interne : moteur natif d’Inkscape. Il donne de bons résultats dans la majorité des cas, surtout pour les documents simples. Cependant, il peut mal interpréter certains dégradés, masques ou groupes.
- Importation avec Cairo : repose sur la bibliothèque graphique Cairo. Il est parfois plus fidèle pour les effets complexes, les couches transparentes ou certains tracés issus de QGIS, mais peut convertir davantage d’éléments en chemins, rendant l’édition plus difficile.
En cas de problème de rendu, il est utile de tester les deux options pour comparer. La fidélité dépend souvent du contenu spécifique du fichier (polices, styles, transparences…).
✔ Avantages :
- Meilleure fidélité graphique qu’un export SVG direct depuis QGIS.
- Possibilité de retravailler tous les objets dans un éditeur dédié.
- Intégration plus propre dans des projets web ou print.
⚠️ À noter :
- Certaines couches raster seront intégrées comme images incorporées.
- Le fichier peut être lourd, penser à optimiser les objets vectoriels.
Une fois importé :
- Supprimez les éléments inutiles (fonds invisibles, cadres blancs).
- Vérifiez les polices et remplace-les si nécessaire.
- Recolorez ou regroupez les objets vectoriels pour simplifier le fichier.
- Fichier > Enregistrer sous > SVG Inkscape.
3. Outils externes ou scripts Python
Vous pouvez aussi écrire un script PyQGIS ou utiliser les exporteurs SVG de PyQt si vous souhaitez automatiser des exports avec contrôle fin (mais c’est avancé).
Exemple de base :
layout = QgsProject.instance().layoutManager().layoutByName('Ma mise en page')
exporter = QgsLayoutExporter(layout)
exporter.exportToSvg('chemin/vers/export.svg', QgsLayoutExporter.SvgExportSettings())
✔ Avantage : automatisation possible
✖ Nécessite compétences en scripting
Conclusion
L’export SVG dans QGIS est une fonctionnalité puissante mais parfois capricieuse. Il convient de bien préparer sa mise en page, tester l’ouverture dans un éditeur et, si nécessaire, simplifier les styles ou préférer le PDF pour certains usages. Une bonne maîtrise de l’export SVG ouvre la voie à une cartographie professionnelle, graphique et souple, notamment pour des projets de communication visuelle ou web.
